La Nouvelle Naissance

 

L’expression « naître de nouveau » a été employée pour la première fois par le Seigneur Jésus lorsqu'il s'adressait à Nicodème, un docteur de la loi juive. Jésus lui dit : « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu […] En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. » (Jean 3:3-6). Que signifie naître de nouveau ? Quels sont les rôles de la Parole et de l’Esprit dans ce miracle divin ? Quels signes visibles témoignent de cette nouvelle naissance ?

 

L'alliance de Dieu avec Abraham

Dieu fit une alliance avec Abraham à travers laquelle il lui promit que « toutes les nations de la terre seraient bénies en sa postérité » (Genèse 22:18, Genèse 26:4, Genèse 18:18). Cette postérité est Jésus-Christ (Galates 3:16). Remarquons que Dieu annonçait que cette bénédiction serait pour toutes les nations de la terre et rendue possible grâce à la postérité d'Abraham, c’est-à-dire Christ.

La bénédiction promise à Abraham ne consistait pas en des richesses matérielles. Elle visait plutôt à détourner le peuple de Dieu de ses iniquités et à leur permettre de servir Dieu sans crainte, et de marcher devant lui dans la sainteté et la justice (Actes 3:25-26, Luc 1:67-74). Autrement dit, cette bénédiction de Dieu pour toutes les nations consistait à délivrer l'humanité du péché et à permettre à l'homme de retrouver la sainteté et la gloire qu'il avait perdues dans le jardin d'Éden.

Pour accomplir cette promesse, Dieu donna à Abraham un fils nommé Isaac, avec lequel Il perpétua l’alliance (Genèse 26:24). Puis, Isaac engendra Jacob, également appelé Israël. L’alliance de Dieu avec Abraham fut renouvelée avec Jacob (Lévitique 26:42). C’est de Jacob (Israël) qu'est issu le peuple juif, composé des douze tribus, dont la tribu de Juda, d’où vient le Seigneur Jésus.

 

L’inauguration de l’ancienne alliance et la Loi de Moïse

Jacob vécut en Égypte avec ses enfants, grâce à Joseph, son fils, qui y régnait comme gouverneur. Leur peuple s'agrandit en Égypte et, plus tard, devint esclave pendant quatre siècles, conformément à ce que Dieu avait jadis annoncé à Abraham (Genèse 15:13). Le peuple d’Israël gémissait sous la maltraitance du Pharaon. C’est alors que Dieu se souvint de son alliance avec Abraham et eut compassion de ce peuple (Exode 2:24). Il envoya son serviteur Moïse comme médiateur pour délivrer le peuple hébreu de la main de Pharaon. Le peuple fut ainsi libéré du joug égyptien et conduit dans le désert (Exode 12:41). Dieu traita une alliance avec le peuple hébreu, fondée sur un ensemble d’ordonnances appelé « la Loi », dont Moïse était le médiateur (Deutéronome 6).

L’alliance conclue avec le peuple hébreu par l’intermédiaire de Moïse, après leur sortie d’Égypte, avait pour but de les faire entrer dans le pays de Canaan (Deutéronome 10:11), pays que Dieu avait juré de donner aux descendants d’Abraham (Exode 33:1).

La Loi était donc un ensemble d’ordonnances auxquelles le peuple hébreu devait obéir pour hériter des bénédictions de Dieu (Deutéronome 28) et conquérir la terre promise.

 

Les juges et les rois en Israël

Après la mort de Moïse, Josué le remplaça et conduisit le peuple dans la conquête de la terre promise. Puis Josué mourut à son tour. Alors, l’Éternel suscita des juges pour le peuple d’Israël (Juges 2:16). Pendant toute la vie de ces juges, l’Éternel les délivrait de leurs ennemis. Mais à la mort du juge, le peuple se corrompait à nouveau, allant après d'autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, persistant dans la même conduite et le même endurcissement (Juges 2:18-19). À cette époque, il n'y avait pas de roi en Israël, et chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 21:25).

Il y avait toutefois des sacrificateurs qui exerçaient leur fonction selon la Loi de Moïse. Au temps du sacrificateur Éli, la Parole de l’Éternel était rare, et les visions n’étaient pas fréquentes, à cause du détournement du peuple (1 Samuel 3:1). Dieu suscita alors un prophète nommé Samuel, qui ne laissait tomber aucune Parole de l’Éternel (1 Samuel 3:19). Samuel fut juge en Israël toute sa vie, allant chaque année faire le tour de Béthel, Guilgal et Mitspa pour juger Israël (1 Samuel 7:15-17). Mais en vieillissant, il établit ses fils juges sur Israël. Le peuple demanda alors à Samuel : « Établis sur nous un roi pour nous juger, comme dans les autres nations ». Le premier roi fut Saül, mais il déplut à Dieu et fut remplacé par David, un homme selon le cœur de Dieu. Jésus est un descendant du roi David.

 

Les prophètes en Israël

Autrefois, Dieu parlait à son peuple par l’intermédiaire des prophètes, qui eux-mêmes devaient être soumis à la Loi de Moïse. Parmi ces prophètes, on retrouve Ésaïe, Jérémie, Abdias, Osée, et d’autres encore. Par leur biais, l'Éternel donnait des instructions à son peuple et les réprimandait lorsqu'ils empruntaient une mauvaise voie. Ces hommes oints de Dieu délivraient les oracles divins au peuple. Les prophètes de l’ancienne alliance avaient annoncé la venue du Messie (Jean 1:45). Le dernier prophète de l'ancienne alliance, Jean-Baptiste, prépara le chemin du Messie. Jésus-Christ, lui-même, est venu pour conclure une nouvelle alliance avec le peuple de Dieu, dont il est le médiateur.

 

L’inauguration de la nouvelle alliance

Jésus-Christ est le médiateur d’une alliance plus excellente que celle conclue par l'intermédiaire de Moïse (Hébreux 8:6, Hébreux 7:22). C’est une alliance qui ouvre les portes du plan de Dieu à toutes les nations, contrairement à l’ancienne alliance, qui concernait exclusivement le peuple hébreu. Autrefois, les non-Juifs étaient étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde (Éphésiens 2:12). Mais par le sang de Christ, ils ont été rapprochés (Éphésiens 2:13).

Sachant que la promesse de la bénédiction n’était pas encore accomplie, Moïse déclara au peuple hébreu : « Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira, et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple » (Actes 3:22-23). Il leur parlait du Messie, Jésus, qui devait accomplir la promesse faite à Abraham : bénir toutes les nations de la terre.

Pour rappel, cette bénédiction consistait à détourner le peuple de Dieu de ses iniquités et à leur permettre de servir Dieu sans crainte et de marcher devant lui dans la sainteté et la justice (Actes 3:25-26, Luc 1:67-74). Jésus-Christ est en effet l'Agneau de Dieu qui a ôté le péché du monde et délivré l'humanité du joug du péché, afin de lui permettre de servir Dieu sans crainte, dans la sainteté. C'est pourquoi il est écrit qu'en Christ, nous avons été bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (Éphésiens 1:3). Si nous appartenons à Christ, nous sommes la postérité d’Abraham et héritiers de cette promesse (Galates 3:29). Ce sont ceux qui ont foi en Christ qui sont fils d’Abraham (Galates 3:7). Ainsi, la bénédiction d’Abraham s’est accomplie pour les païens en Jésus-Christ (Galates 3:14).

 

Que deviennent les livres de l'ancienne alliance ?

Nous ne pouvons « supprimer » les écrits de Dieu, car la Bible déclare : « Tant que le ciel et la terre ne passeront pas, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre » (Matthieu 5:18).

Jésus n’est pas venu abolir la loi et les prophètes, mais les accomplir (Matthieu 5:17). L’apôtre Paul dit : « Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi » (Romains 3:31). La nouvelle alliance ne rejette pas l’ancienne, mais l’accomplit pleinement en une seule personne : Jésus-Christ. Nous ne pouvons plus suivre l’Ancien Testament pour obtenir une quelconque justification, car Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient (Romains 10:4).

La compréhension de l’Ancien Testament nous conduit vers Christ, et non vers Moïse, car c’est Christ le Sauveur (Jean 5:46). C’est en Christ que nous comprenons véritablement les Écritures (2 Corinthiens 3:14-15).

Il y a une différence entre « reconnaître la loi et les prophètes comme étant la Parole de Dieu » et « suivre la loi comme moyen d’obtenir le salut ». Nous reconnaissons la loi et les prophètes comme étant la Parole de Dieu, nous les méditons pour comprendre et en tirer des enseignements. En effet, ces choses ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles (1 Corinthiens 10:11). Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance (Romains 15:4). Ainsi, la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi (Galates 3:24).

C’est par la foi en Christ que nous sommes sauvés et non par les œuvres de la loi de Moïse, afin que ce salut soit par grâce et non par mérite. « La loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1:17).

Amen !

 

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